Digital Detox : 7 conseils pour apprendre à se déconnecter
Qu’il s’agisse d’un outil de travail ou de passe-temps, internet fait partie intégrante de notre quotidien – jusqu’à en devenir indispensable. C’est du moins l’impression qu’on en a, en fonction de notre degré d’utilisation. Voici quelques pistes pour apprendre à gérer sa connexion et potentiellement la réduire, afin de se retrouver.
Selon une étude de l’association Culture Papier, 42 % des Français constatent dans leurs comportements une forme de dépendance à la connexion, et 17 % reconnaissent même en être très dépendants. Et ces chiffres ne cessent d’augmenter… Face à ce trop-plein, la question suivante se pose : comment peut-on, aujourd’hui, apprendre à se déconnecter ?
Nous sommes tous nomophobes
« Si l’on est connecté plus de deux heures par jour, hors des heures de travail, et que ce laps de temps dépasse celui consacré aux autres activités, alors on est dans l’usage excessif », explique le Dr Dan Véléa, psychiatre-addictologue à Paris. D’autant plus que l’utilisation d’internet – et donc d’objets connectés (smartphone, tablette et ordinateur), dédiée au travail dépasse souvent le cadre horaire classique de 9 heures – 17 heures. En effet, une enquête Edenred-Ipsos révèle que près de sept salariés sur dix affirment être sollicités par leur entreprise en-dehors du bureau. Autre chiffre manifeste, 51% des cadres consultent leurs emails au lit, selon une autre étude menée par Roambi et Zebaz.
Cette addiction est conceptualisée sous le terme de nomophobie. Il s’agit de la contraction de « no mobile phobia », qui signifie l’angoisse d’une personne à l’idée qu’elle perde son smartphone, ou encore son incapacité à vivre sans. S’ajoute à ce constat contemporain le fameux syndrome du FOMO, l’acronyme de l’expression anglaise « fear of missing out » ; soit la peur de manquer quelque chose (un événement, une opportunité, une discussion, une actualité…).
Pourquoi faire une cure digitale ?
« Décrocher ponctuellement et partiellement équivaut à reprendre souffle et distance », note Francis Jauréguiberry, sociologue et auteur d’une étude sur la déconnexion volontaire aux technologies de l’information et de la communication. Phénomène en croissance, le concept de « digital detox » est né dans la Sillicon Valley en réaction à l’hyperconnexion et aux usages excessifs d’Internet. L’expression induit d’adopter une nouvelle hygiène de vie numérique, par petits gestes d’auto-discipline, qu’on peut résumer en trois aspects :
- se libérer l’esprit : diminuer le superflu, pour vivre dans le moment présent
- se libérer du temps : le consacrer pour soi, ses proches, ses loisirs…
- se libérer des maux : combattre le stress, l’insomnie, la fatigue, voire l’irritabilité
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Cerner sa consommation numérique
Avant toute action, il faut comptabiliser le temps que vous consacrez à internet. A quels moments de la journée vous vous connectez ? Que faites-vous précisément (mails, réseaux sociaux, actualité, jeux, vidéos…). Combien de temps y consacrez-vous ? Enfin, dernier point mais pas des moindres, demandez-vous si votre besoin de se connecter est un réflexe pur et simple, une réelle nécessité ou du plaisir ?
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Se connecter par créneaux dédiés
Mieux vaut consacrer un moment défini dans votre journée à internet, afin de rassembler toutes vos habitudes de connexion dans la même plage horaire, ce qui évite la connexion à tout-va. Si vous choisissez le soir, vous prendrez davantage le temps du matin pour vous préparer et manger avant d’aller travailler. De même, à midi, profitez-en pour sociabiliser avec vos collègues, voir des amis, faire du sport ou lire un livre.
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Stopper les notifications automatiques
Dans les réglages de votre smartphone et/ou votre tablette, désactivez toutes les notifications des applications, pour ne pas céder à l’urgente envie d’aller y jeter un œil. Le monde ne s’arrêtera pas de tourner !
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Utiliser un vieux téléphone temporairement
Ressortez votre Nokia 3310 ! Lancez-vous le challenge de n’utiliser qu’un vieux téléphone mobile, qui ne sert qu’à téléphoner et envoyer des courts sms (la fonction première de l’objet en somme), pendant une journée complète voire une semaine.
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Fixer des périodes OFF avec le mode avion
Optez pour la « slow connection » : grâce au mode avion, vous pouvez couper tout réseau sur votre smartphone pendant une période de travail ou de loisir à laquelle vous ne voulez pas déroger. Le soir, activez-le, tel un couvre-feu, et n’y retouchez plus. En plus d’éviter les ondes WiFi de perturber votre sommeil, vous empêchez tout autre dérangement.
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Réutiliser les objets traditionnels
Même si le smartphone rassemble à lui tout seul les fonctionnalités de nombreux appareils, il serait judicieux de réutiliser des objets dédiés à leur fonctions. Par exemple : un réveil-matin classique, une caméra/appareil photo, un bloc-notes, un agenda papier, un MP3… Exit le tout-en-un !
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Prévoir une journée off totale
Enfin, coupez toute connexion lors d’une journée pour réellement faire une pause, une activité, un sport ou un loisir, qui vous fait du bien. Vous pouvez aussi la consacrer à votre famille, elle en sera plus que ravie, et vous aussi… Il n’y a rien de tel que de créer des souvenirs authentiques, remèdes anti-FOMO assurés.
Marianne SHEHADEH